Article récemment complété : de nouvelles pommes à cidre ont été ajoutées ainsi qu'un lien vers un nouveau blog sur les pommes (à la fin).
Il existe énorme variétés différentes de pommes à cidre et à couteau : précoces, tardives, douces, amères, aigrelettes, acidulées... Les sociétés pomologiques préservent cette richesse patrimoniale.
Chaque année lors de la fête de la pomme et de la poire qu'ils organisent à Saint-Berthevin (Mayenne) les membres de la Confrérie de la Bolée de Concise exposent des pommes, en particulier celles de leur verger conservatoire. La plupart des photos que nous vous présentons ici proviennent de ces expositions pomologiques. D'autres proviennent de l'exposition pomologique de Sainte-Anne de Champfrémont et présentent des pommes des vergers conservatoires de Barenton et de Champfrémont.
Les pommes à cidre ont des noms évocateurs : Tête de Brebis, Gros Cul, Moussette, Fréquin rouge, Pomme de fumier, Kermérien, Petite jaune, Michard, Binet rouge, Avrolle, Rambault, Peau de chien... La liste est longue. De plus un même fruit peut selon les terroirs porter des noms différents.
Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de pommes à cidre ainsi que quelques pommes à jus ou à pétillant (82 espèces).
En cliquant sur l'une d'elle vous pouvez également les agrandir. Pour revenir à cette page cliquez à coté de la photo.
À Saint-Berthevin les pommes à couteau exposées sont toujours plus nombreuses que les pommes à cidre et les nombreux visiteurs en profitent pour tenter d'identifier les pommes de leurs vergers. L'Association des Croqueurs de Pommes fondée en 1978 a fait des émules et nombreux sont aujourd'hui les particuliers qui cherchent à connaître et à cultiver les variétés anciennes. Cet intérêt permettra peut-être de préserver le riche patrimoine que sont nos multiples sortes de pommes à couteau...
Certaines pommes sont à la fois à couteau (ou à croquer) et à cidre : comme la Belle Fille Normande, la Fil Rouge, la Rambault, la Reinette de Bailleul pour ne citer que des variétés de l'Ouest. Il y a en effet des terroirs pour les pommes même si de nombreuses variétés s'adaptent hors de leur région d'origine.
Les pommes se conservent plus ou moins longtemps, pour les variétés se conservant jusqu'en mars .
Les photos suivantes vous présentent quelques exemples (106 espèces) de pommes à croquer.
Elles ont été prises sur les stands des expositions pomologiques de Saint-Berthevin et sur celui de l'association bretonne "Les mordus de la pomme".
Vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus et revenir à cette page en cliquant à côté de la photo.
Pour aller plus loin :
- Le Parc naturel régional Normandie-Maine travaille à la conservation et à la mise en valeur des variétés locales de pommes et de poire menacées d’extinction, notamment par la création d'un verger conservatoire.
En partenariat avec le Muséum d'histoires naturelles, le Parc a recensé près de 150 variétés : 90 variétés de pommes et 70 variétés de poires, essentiellement à jus, qui ont été greffées dans le verger de Carrouges. Chacune des variétés recensées a fait l'objet d'une description détaillée et illustrée accessible par le biais d'une base de données en ligne.
Pour y accéder cliquez sur le lien suivant : Consulter la base de données des variétés de pommes et de poires du territoire.
- Nous vous conseillons un très bon ouvrage : le « Guide des pommes » de Jean-Louis Choisel, pomologue et fondateur de l’ « Association des croqueurs de pommes » en 1974. Vous pouvez également consulter le site national de cette association en cliquant sur le lien suivant : « Croqueurs de pommes » ou vous rapprocher des différentes sections départementales dont vous trouverez les références sur Internet.
- Vous pouvez aussi vous rapprocher des différentes sociétés pomologiques. Par leur intermédiaire vous pourrez vous procurer des jeunes plants. Sur notre terroir la Fédération Pomologique de la Mayenne regroupe les sociétés pomologiques de Laval, Ernée et Cossé-le-Vivien. Son président est Jean Baptiste Léveillé, La Grande Morlière, 53210 Argentré (tél : 02 43 37 32 54) et le secrétaire est Gilbert Guillet, 87 av. Chanzy, 53000, Laval (tél : 02 43 56 54 78).
- Dans l’Orne la « Société d’horticulture de l’Orne » a une section arboriculture fruitière et un petit verger conservatoire à Alençon près de la maison d’Ozé. La SHO est en relation avec l’ « Association des croqueurs de pommes de Normandie ». N’hésitez pas à consulter le site de la SHO en cliquant sur le lien suivant : shoalencon.com.
- En Bretagne rapprochez-vous de l'association "les mordus de la pomme". Site internet : www.mordusdelapomme.fr. Cette association est à l'origine de la sauvegarde de plus de cent-quatre-vingt variétés de pommes anciennes dont les greffons ont été préservés par eux lors de la construction de l'autoroute A84 et regreffés dans sept vergers d'une superficie de trois hectares espacés de Montours à Saint-Étienne-en-Coglès le long du tracé de l'autoroute.
- Dans la Manche monsieur Michel Brault de Saint-Fromond, a fondé en 2001 l'« Association des croqueurs de pommes de la Manche », et l’association « Horticulture fruitière 50 » dont l’objectif est de préserver et de propager, par la plantation de vergers conservatoires et la distribution de greffons, les variétés anciennes de pommes du Cotentin dont certaines datent du XVIe siècle. Ces associations préservent en particulier "les pommes de Gilbert Martin".
Ce nom appelle quelques explications :
Gilles Picot (1521-1578), sieur de Gouberville, était un gentilhomme normand très cultivé et amateur de cidre vivant au Mesnil-au-Val entre Valognes et Cherbourg. On lui doit la première évocation dans son journal de la distillation du cidre pour fabriquer de l’eau de vie (en 1553). Gilles de Gouberville greffait et sélectionnait les pommiers et en a ainsi créé de nouvelles variétés (comme le Gros Doux).
Après la guerre Gilbert Martin, petit fils de cidrier et professeur d’histoire découvre l’œuvre du sieur de Gouberville et consacre vingt ans de sa vie à retrouver et sauvegarder les variétés créées par ce dernier en comparant les variétés anciennes et les écrits de Gouberville. Il constitue un verger de 200 plants de pommes anciennes à cidre et à couteau parmi lesquelles une cinquantaine de variétés datent du XVIe et de Gilles de Gouberville.
Auteur d'un site sur "Les pommes de Gilbert Martin", site qui n'existe plus aujourd'hui, Michel Brault a entrepris fin 2018 de construire un nouveau blog sur lequel il donne des conseils et parle également de Gilbert Martin.
Vous pouvez y accéder en cliquant sur le lien suivant : Pour que vivent pommiers et poiriers
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