Article récemment mis à jour.
Commençons par les légendes de « chapelles inconstructibles » :
► La source du bélier
La plus célèbre légende de notre région est la légende de « La source du bélier » et concerne la construction de la chapelle Sainte-Anne de Champfrémont. Nous l’avons déjà racontée dans notre article sur cette chapelle et vous la trouverez en cliquant sur le lien suivant : La source du bélier
Mais elle n’est pas la seule légende de ce type dans notre région. En voici trois autres très similaires :
►La chapelle du Viel Trans
Cette deuxième légende concerne Trans, petit village du nord-est Mayennais situé à une dizaine de kilomètres au sud de Villaines-la-Juhel. L’étymologie du nom de ce village est d’ailleurs gauloise, ce qui prouve une très ancienne occupation, et à l’époque gallo-romaine il était traversé par la voie antique venant de Jublains. Une « villa » (grande propriété agricole comprenant de nombreux bâtiments d’habitation et d’exploitation) fut construite dès le 6ème siècle auprès de cette voie romaine.
La légende raconte qu’on voulut un jour bâtir une église au lieu-dit Saint-Martin (ou Viel Trans). Cette construction s’écroulait au fur et à mesure de l’avancement des travaux et les constructeurs durent donc abandonner ce lieu… où on découvrit par la suite des vestiges gallo-romains. S’agissait-il d’un temple dont les anciennes divinités s’opposaient à la christianisation ? De l’intervention d’une population encore fidèle aux anciens cultes païens ? Mystère…
►La légende de la Rousselière au Ham
Toujours dans notre région voici une troisième légende du même type sur la commune du Ham, à une dizaine de kilomètre ou nord-ouest de Villaines-la-Juhel (près du Horps et de Lassay-les-Châteaux). Le village de la Rousselière, à deux kilomètres du bourg, avait été choisi pour la construction d’une nouvelle église car il occupait une place centrale dans la paroisse. Mais là encore le travail accompli par les ouvriers pendant la journée était détruit la nuit suivante. Pire, au bout de quelques jours, un ruisseau surgit un matin ! L’apparition de ce ruisseau sembla d’autant plus miraculeuse qu’au lieu de suivre la pente naturelle du terrain il coulait sur un terrain légèrement escarpé !
Les habitants en déduisirent que Notre-Dame du Ham ne voulait pas que son église soit édifiée à la Rousselière et qu’elle avait elle-même fait apparaitre ce ruisseau avec sa quenouille.
►La chapelle de Guimbert
Cette quatrième légende concerne la chapelle Notre-Dames-de-Grâce à Lignières-Orgères, commune résultant de la fusion en 1987 de Lignières-la-Doucelle (étymologiquement « terre où on cultive le lin ») et Orgères-la-Roche (dont le nom évoque la culture de l’orge).
La chapelle de Guimbert se trouve à proximité de la Roche d’Orgères et fut construite au 17ème siècle (plus précisément en 1639) par Noël Hubert, curé d’Orgères-la-Roche, et restaurée au 19ème siècle.
On raconte que l’édifice actuel a succédé à un plus ancien dédié lui aussi à la Vierge, à une époque où le christianisme se développant cherchait à évangéliser le pays et à faire disparaitre les anciens cultes druidiques. Le premier choix des bâtisseurs était un lieu marécageux du nom de Maracien. Or, comme à Sainte-Anne de Champfrémont, les travaux accomplis le jour s’écroulaient toutes les nuits et un jour la statue de la Vierge que l’on souhaitait y placer se retrouva sur l’emplacement actuel de la chapelle de Guimbert, où on construisit finalement le premier édifice.
Comme celle de « la source du Bélier » et les autres, cette légende évoque les conflits entre les anciens cultes païens et le christianisme qui cherchait à les éradiquer, à moins que ce ne soit entre les hommes et les lutins (cousins des léprechauns irlandais), amis de tous les animaux de la forêt et toujours prêts à détruire les constructions humaines quand elles empiètent trop sur les milieux naturels et sauvages…
Autres légendes d’cheu nous :
►La roche d’Orgères
La roche d’Orgères elle-même est associée à une légende. Ce gigantesque amas de roches granitique aurait été apporté ici par des fées qui voulaient les transporter en Normandie mais qui les auraient laissé tomber en ce lieu où elles établirent finalement leur demeure. Leur reine (nommée Quasnon ou Quesnon ou Couesnon) était très riche et ses trésors étaient gardés par des nains. Mais autrefois les paysans vivaient en très bon termes avec les fées et les nains de la roche d’Orgères qui leur rendaient moult services comme les aider à retrouver les objets perdus ou leur prêter des bœufs pour labourer leur champ. Pour plus de détails allez sur le site de la commune de Lignières-Orgères en cliquant sur le lien suivant : Les fées d'Orgères
Par la suite la roche d’Orgères fut elle aussi christianisée : un calvaire y fut édifié. Depuis les fées et les nains ne semblent plus aider les paysans… Par contre les habitants de la région demandent un temps favorable à Notre-Dame-des-Grâces et disent qu’elle les préserve des orages, des maladies contagieuses et des hannetons.
►La source éternelle de Saint-Julien-des-Roncerais
La chapelle de Saint-Julien-des-Roncerais se trouve sur la commune de Pré-en-Pail, en bordure du bois de Saint-Julien, à quelques kilomètres de l’église de Saint-Julien-des-Églantiers.
Alors que saint Julien sillonnait notre région, où alternaient à l’époque bois touffus, ronciers, landes sauvages, hameaux isolés et pauvres clairières, pour en évangéliser la population, il s’arrêta un jour sur les hauteurs de ce qui est aujourd’hui le Pays de Pail et s’assit sur une pierre pour s’y reposer. Il avait l’air si fatigué et tellement affligé, qu’une jeune bergère qui passait par là lui proposa gentiment son aide. Elle portait une cruche, se rendant sans doute dans la vallée pour y chercher de l’eau. Ému par son attitude charitable, le saint frappa le sol de son bâton et en fit jaillir de l’eau. Cette source existe toujours aujourd’hui, elle n’a jamais tari et on l’appelle « la source éternelle ». Pour remercier le saint, les habitants construisirent juste à côté un oratoire qui dura plus de mille ans, puis la chapelle actuelle à l’emplacement de cet ancien oratoire.
On attribuait à cette source miraculeuse le pouvoir de guérir les maladies de peau, entres autres la gale. Elle se trouve un peu plus haut dans le taillis au-dessus de la chapelle et elle est canalisée jusqu'à la fontaine visible en contrebas, dans un pré sur la gauche de la chapelle.
Un tableau relatant cette légende et calligraphié en lettres gothique par Henri, un des membres de l’Association sauvegarde et mémoire de l’église de Saint-Julien des Églantiers est accroché dans la chapelle dont la porte s'ouvre grâce à un groom.
►La Dame des avaloirs
L’histoire se passe pendant la Terreur sur fond de conflit entre les républicains et les « chouins ». Le thème est une rivalité amoureuse pour le cœur et la main d’une jolie jeune fille entre Jean, un vendéen blessé recueilli par Jules, un rude paysan de Champfrémont, père de la belle Françoise, et Julien, son cousin qui souhaite l’épouser.
Pour lire l’histoire complète et détaillée allez sur le site du mont des Avaloirs en cliquant sur le lien suivant : La légende de la dame blanche
Pensez à lancer la musique d’accompagnement en cliquant sur la vidéo en bas de la page.
►Le ruisseau du Buisson du Malheur
Ce ruisseau prend sa source au pied du mont des Avaloirs (autrefois on disait les Évalloirs), dans la forêt de Multonne, (plus exactement dans le bois du Clairet), un peu plus haut que le Gué, sur la commune de Pré-en-Pail et fait ensuite la limite entre cette dernière et la commune de Boulay-le-Ifs. Autrefois on disait qu’il s’agissait de la source de l’Ornette, rivière dans laquelle le ruisseau du Buisson du Malheur se jette, pas très loin de la Grange Fouillé et de la Haie d’Annette, comme on le voit sur les cartes IGN 1617 E et 1616 ET. Ornette et Annette sont d’ailleurs des déformations de l'ancien nom de la rivière qui évoquait les aulnes poussant sur ses rives. En réalité l’Ornette prend sa source plus au sud, pas très loin d’Annette, et longe ensuite la D 245 jusqu’à son confluent avec le ruisseau du Buisson du Malheur. Mais pourquoi ce nom étrange ?
À la fin du 18ème siècle vivait, dans la région qui deviendra Saint-Julien-des-Églantiers, un fils de braconnier subsistant de rapines. Il s’appelait Michel Boudier mais on le surnommait « Miché-la-grande-pouche » à cause du grand sac (une « pouche » en parler gallo mayennais) qu’il transportait toujours en bandoulière. En 1799 il commit un crime aux environs de la Poôté (nom de Saint-Pierre-des-Nids à l’époque) et devint le chef d’une bande d’aventuriers qui avaient leur repère dans la lande du Bois de Boulay.
En 1807 il fut tué par un des ses camarades avec lequel il s’était pris de querelle et enterré à proximité d’un carrefour, sous un épais buisson ombrageant un ruisseau et le vieux chemin menant de Pré-en-Pail à Champfrémont. Privés de leur chef les voleurs se dispersèrent, toutefois, pendant les veillées on parlait souvent des trésors amassés par Miché-la-grande-pouche et cachés dans la lande.
Certains cherchèrent à mettre la main dessus, mais ces recherches se soldèrent par des malheurs : deux paysans de Boulay furent mordus par des vipères et en moururent. On commença à raconter que, la nuit, Miché revenait sur la lande en compagnie d’un monstre ayant deux têtes de serpent. Certains l’avaient vu, agenouillé sur le sol, en train de compter son or près du buisson.
Plus tard un carrier de Pré-en-Pail (à l’époque il y avait encore des carrières en activité à Pré-en-Pail) tenta à son tour de retrouver le trésor de Boudier. Pour aller creuser sous le buisson, il choisit le jour de la Sainte-Anne, pendant l’office, pensant que les démons étaient impuissants à ce moment-là. Mais il se trompait ! Le monstre veillait. Quelques jours plus tard un sabotier de la Blosserie se rendant à son taillis découvrit son cadavre.
— Hélas ! s’écria-t-il. La bête du buisson d'malheur l’a tué !
Depuis ce temps le cours d’eau porte le nom de « ruisseau du Buisson du Malheur ».
Sur le cadastre napoléonien de 1838 (disponible sur le site des archives départementales de la Mayenne) on trouve mention du "Carrefour du buisson de Malheur", à l'intersection du chemin du Mans et de Gesvres à La Lacelle et d'un des chemins de Pré-en-Pail à Champfrémont (celui qui suit la lisière du bois de Boulay, un autre traversant la forêt de Multonne un peu plus au nord). Ce carrefour est proche du ruisseau. Pour ceux qui ne craindraient pas la bête à deux têtes de serpent et voudraient tenter de retrouver le trésor de Miché-la-grande-pouche...
La presse en parle :
►La bête du diable
Cette histoire est racontée dans « Poignée de terre » d’Hélène Grégoire.
Pour lire cette légende et avoir plus de détails sur cette écrivaine originaire de Champfrémont et qui raconte dans certains de ses livres la vie des paysans du Nord-Mayenne au début du siècle dernier reportez-vous, en cliquant sur le lien suivant, à notre page : Hélène Grégoire, une écrivaine d’cheu nous
La "bête du diable" est le nom donné au serpent que la Vierge écrase sous ses pieds (statue de la chapelle Sainte-Anne de Champfrémont).
►La porte des pendus
Cette dernière légende est racontée par Frédéric Soulie dans la revue n°3 du syndicat d’initiative de Villaines et ses environs : « Un brin de causette… La forêt de Pail » réalisée à la suite d’une exposition sur la forêt de Pail en mars 1985 :
« Oubliant tous les détours que j’avais fait pour arriver au point où j’en étais, je m’égarais dans les landes de Villaines… Bref, un peu plus loin, notre voyageur rencontre, à l’intersection de plusieurs chemins couverts, deux croix de pierre. Deux énormes noyers s’élèvent de chaque côté du chemin, fort étroit, et en marquent l’entrée au-dessus de laquelle ils forment une épaisse voute de feuillages. »
Il interroge le voisinage et apprend que le lieu s’appelle « la porte des pendus » et l’origine de ce nom.
« Les deux champs qui bordent l’étroit chemin appartenaient il y a bien des années, au même propriétaire, riche closier du département de la Mayenne. Deux fils jumeaux lui étaient nés ; il fit planter deux noyers à la limite de ses champs.
— Je veux, dit-il, que ces arbres croissent ensemble comme mes fils, et que leurs branches entrelacées soient l’image de l’affection qui unira éternellement mes enfants.
Tels étaient les vœux de ce bon père. Ses enfants les exaucèrent assez mal. Les deux petits garçons marchaient à peine, que c’était pour se poursuivre l’un l’autre à coup de poings ; à douze ans, ils s’étaient réciproquement cassés deux ou trois dents, et à vingt ans l’un d’eux avait brisé le bras de son frère, qui lui avait rompu une jambe. L’autorité du père avait empêché les choses d’aller plus loin, et l’âge, étant venu, avait calmé sinon la haine que se portaient les jumeaux, du moins les actes de violence qu’elle leur avait inspirés. Ils avaient près de quarante ans quand leur père mourut, après avoir partagé ses biens entre eux par un testament d’une équité parfaite, et qui devait prévenir toute contestation. Mais l’antipathie des frères fut plus forte que la prévoyance du père ; et à peine fut-il mort, qu’elle reprit son cours. Le temps des coups de poings et des coups de bâton étant passé, ils eurent recours au papier timbré, et tous deux, d’un commun accord de haine, attaquèrent le testament de leur père. Le procès dura tout ce que peut durer un procès. Mais toute chose a une fin, même un procès manceau, et le testament fut maintenu. Le soir même où les deux frères apprirent cette nouvelle, ils quittèrent chacun sa maison et on les retrouva tous les deux le lendemain matin pendus chacun à son noyer.
Que l’un eût pendu l’autre par vengeance et se fût pendu après par remords ; que chacun se fût pendu à part, au désespoir de ne plus pouvoir faire de mal à son ennemi, c’est ce qu’on n’a pas pu découvrir, quoique les bonnes gens du pays prétendent qu’ils s’étaient pendus l’un l’autre, ce qui m’a paru très difficile à expliquer. Toujours est-il que, dans l’ignorance où on était de la cause de leur mort, on ne les enterra point en terre sainte, et qu’ils furent tous deux inhumés chacun au pied de son arbre. Plus tard la famille fit élever une croix de pierre sur la tombe de chaque frère, et voilà pourquoi l’entrée de ce chemin est si pittoresquement disposée et pourquoi elle s’appelle la Porte des Pendus. »
Histoires de revenants :
►Les houbilles
Beaucoup d’histoires de notre région font intervenir les houbilles : « houbille » (le mot est féminin) est un terme de parler-gallo mayennais désignant un revenant, un fantôme agité et bruyant (contrairement aux hôpitres qui sont des revenants immobiles). Les houbilles errent sur les landes la nuit. Profitant de la peur qu'elle engendraient les voleurs ou les farceurs se déguisaient souvent ainsi pour jouer des tours pendables caché sous un drap ou pour commettre des larcins. Encore aujourd’hui on dit parfois : « Ça c’est un tour de houbille. »
À la ferme de La Baratte à Saint-Calais-du-Désert, c'est Marianne qui selon la légende hante les lieux et se manifeste plus particulièrement autour de Noël. Ce fantôme se chargeait de nourrir un bœuf, toujours le même, qui devait rester attaché, et dont le râtelier se remplissait comme par magie.
À Neuilly-le-Vendin , au carrefour de la Croix-Rouge (entre le chemin de La Rosière et celui de La Pallu) une voix disait aux passants "Passez-votre chemin, n'ayez pas peur" et dans un champ dominant le bourg une autre voix répétait "Prends une raie à droite et mets-là à gauche".
Certains revenants hantent aussi les maisons.
À Saint-Léonard-des-Bois, en bord de Sarthe, à trois-cents mètres du bourg en direction de Sougé-le-ganelon, se trouve le manoir de Linthe. Dès le 11ème siècle il était le siège d’une ancienne seigneurie et appartint successivement aux seigneurs de Linthe jusqu’en 1456, aux seigneurs du Hardaz jusqu’en 1732, au marquis de Courtavel de Pezé jusqu’en 1773 et finalement à la famille Hatton de la Gainière. Il était autrefois entouré de douves et de murailles fermées par un pont-levis et deux poternes.
Seule une partie des anciens bâtiments subsiste aujourd’hui, en particulier une boulangerie, un manoir du 14ème siècle avec ses fenêtres à meneaux de pierre de roussard, un autre manoir du 15ème siècle, plus élevé, avec des fenêtre à meneaux de granit, le pavillon de défense avec des meurtrières et au sud en dehors de l’enceinte, un gros pigeonnier (fuie en langage de notre région).
Le manoir de Linthe aujourd'hui : on distingue de gauche à droite le manoir du 14ème siècle, celui du 15ème siècle, et le pavillon de défense. On ne distingue pas le pigeonnier.
Jusqu’au milieu du 19ème siècle le manoir comportait au nord une aile en grès roussard revenant vers l’ouest. e. Le premier étage de cette aile comportait une chambre appelée « la chambre brune » à cause des murs en roussard qui étaient sombres. En effet
Cette pièce était hantée par un revenant. Personne ne pouvait y dormir car celui qui le tentait entendait toute la nuit des bruits de chaines et de pas. On racontait que ce revenant était un prêtre et on donnait également à cette chambre le nom de « chambre au prêtre ».
Terminons par les légendes de « trésors cachés » :
D’autres légendes de notre région concernent également des trésors cachés, bien souvent sous des croix ou des mégalithes. Ce type de légende est très courant dans toutes les régions avec à peu près toujours les mêmes éléments. Nous en citeront tout d'abord deux concernant la commune de Saint-Léonard-des-Bois.
En montant vers le mont Narbonne la croix de la Barre juste avant d'aborder le parc animalier. Il s’agit d’une belle croix archaïque de granit. On l’appelle également « croix de minuit ». La légende explique qu’un trésor était autrefois caché à son pied mais qu’il n’est possible de le déterrer qu’à un moment précis de l’année : la nuit de Noël, pendant que sonnent les douze coups de minuit. le marcheur passera devant
On raconte qu’un vicaire de Saint-Léonard et son sacristain ont un jour tenté de s’en emparer et ont effectivement trouvé un gigantesque chaudron plein de pièces d’or enterré au pied de la croix. Il tentèrent de le sortir du trou tandis que les cloches du village égrenaient les douze coups de minuit. Mais lorsque sonna le douzième coup de cloche, surgissant à cheval de tous les chemins environnant, apparurent des diables cornus poussant des hurlements, qui s’emparèrent du chaudron. Les deux religieux s’en sortirent avec plus de peur que de mal mais depuis il n’y a plus de trésor au pied de la croix de la Barre.
la croix des Écharmeaux. Elle est moins typique et plus récente (la date de 1872 y est gravée) mais là aussi se trouverait un trésor caché que personne n’a encore trouvé. et avant que le chemin ne monte vers la droite, se trouve
Citons pour terminer sur la commune de Saint-Pierre-des-Nids la fameuse « Pierre au Diable », située au lieu-dit « Les Prés de la Poupinière », sur une propriété privée. Ce monument mégalithique se compose d’un menhir d’une hauteur de 3,90 mètres. Philippe Chatellier dans son ouvrage de 1956 « Les collines du Maine et de Normandie » l’appelle le grand menhir de Prémotheux et le présente ainsi : « Ce menhir, presque inconnu, est un des plus beaux de la Mayenne. Il est d’ailleurs accompagné des vestiges d’un dolmen « la pierre au trésor » objet d’une légende ». Ce trésor-là non plus n’a jamais été découvert !
Bibliographie
La Mayenne mystérieuse, Gilbert Chaussi, légendes, croyances et superstitions, éditions Siloë, avril 2003
Un brin de causette… La forêt de Pail, Revue du syndicat d’initiative de Villaines et ses environs n° 3, réalisé à la suite d’une exposition sur la forêt de Pail en mars 1985
Les collines du Maine et de Normandie de Philippe Chatellier, paru en 1956
Saint-Léonard-des-Bois, promenades, excursions, histoire, légendes, folklore,